La loi organique du 8 juillet 1976 (entrée en vigueur le 1er avril 1977) institue les C.P.A.S. et reconnaît un droit à l’aide sociale à chaque citoyen. Ces établissements succèdent aux Commissions d’assistance publique.
Chaque commune fusionnée du Royaume (1975) est desservie par un C.P.A.S.
En mai 2002, près d’un quart de siècle après sa création, une réforme majeure va faire basculer le montant minimum d’existence en un droit à l’intégration sociale (DIS) et en un revenu d’intégration, que beaucoup appellent erronément R.I.S.
Le Revenu d’Intégration (RI) remplace le MINIMEX. Le législateur a longtemps pensé pouvoir répondre à la pauvreté/précarité par des moyens financiers exclusivement mais il est rapidement apparu que cela ne suffisait pas. D’autres aspects comme l’emploi et la formation ont émergé via le Droit à l’Intégration Sociale des personnes. Le CPAS a pour mission de garantir le droit à l'intégration sociale aux personnes qui ne disposent pas de revenus suffisants et qui remplissent les conditions légales. Une intégration et une participation maximales à la vie sociale doivent être recherchées. Le CPAS dispose à cet effet de trois instruments qu’il peut combiner : l'emploi, le revenu d'intégration et le projet individualisé d'intégration sociale. Le passage au DIS révolutionne donc la conception de la pauvreté/précarité en y ajoutant un aspect multidimensionnel et surtout en mettant l’accent sur l’action et plus sur l’aide.
Une autre ouverture majeure est enregistrée lors de cette réforme, celle permettant aux étudiants précaires de bénéficier d’un RI ce qui n’était pas le cas avant. Ceux-ci doivent notamment signer un Projet Individualisé d’Intégration Sociale (PIIS).
La mission première du CPAS est donc de permettre à chaque personne précarisée de mener une vie conforme à la dignité humaine.