Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Le 10 mars 1925, le Parlement belge vote la loi créant les Commissions d’Assistance Publique (CAP). Celle-ci organise aussi, dans les communes concernées, la fusion du bureau de bienfaisance et des hospices civils qui ne forment plus désormais qu’un organisme commun. Pour rappel, ces deux institutions étaient chargées officiellement depuis la fin du XVIIIe siècle de la « charité publique ».

La CAP a pour mission « de soulager et de prévenir la misère et d'organiser le service de l'assistance médicale ». Cela comprend :

  • l’assistance à domicile

  • l’assistance hospitalière

  • la tutelle des enfants trouvés et abandonnés et des indigents

Durant l’entre-deux-guerres, la Belgique voit la promulgation des lois sociales sur les pensions de vieillesse, les allocations familiales, les allocations de chômage. Le système des assurances sociales, dont l’assurance maladie, s’y développe également.

Sous les bombes, fin de l’année 1944, les partenaires sociaux ébauchent avec le Gouvernement, notre système de sécurité sociale telle que nous l’avons connu durant ces dernières années – il a été qualifié d’« État Providence ». Celui-ci rend obligatoire et consacre le droit sans enquête à de multiples avantages destinés à lutter contre la précarisation des personnes. Les autorités pensent ainsi diminuer l’assistance publique. Cette vision est cependant trop optimiste, car le système de sécurité sociale ne bénéficie qu’aux travailleurs. Un système d’aide sociale fondé sur la détermination des besoins individuels reste complémentairement nécessaire. La mission de la Commission d’assistance publique perdure donc. Elle assure une aide individuelle, particulière et personnalisée fondée sur la situation concrète du bénéficiaire.

C’est en 1974 que le législateur reconnait un montant minimum d’existence (MINIMEX), garantissant ainsi un droit à l’aide sociale.