Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Tables des pauvres et charités

Les tables des pauvres, qui distribuent une aide en argent ou en nature, trouvent souvent leur origine en association avec une paroisse. Namur ne déroge pas à la règle. Les tables des pauvres Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste remontent au plus tard au XIIIe siècle. Les biens de la seconde sont cédés au Grand Hôpital en 1312. La première est « communalisée » au XIVe siècle au plus tard. Ces structures persistent néanmoins jusqu’à la fin de l’Ancien Régime (1795).

En 1535, Pierre de Lestienne, doyen de la collégiale Saint-Aubain, fonde la charité des pauvres de l’église Saint-Jacques dont la mission est du même type que celle des tables des pauvres.

En 1571, l’ensemble des institutions communales de bienfaisance sont réunies dans une structure transversale intitulée Charité des pauvres de Namur. Celle-ci est chargée de répartir au mieux les ressources à l’affectation tant des hôpitaux que des distributions aux pauvres. Son siège principal se situe au sein de l’hôpital Notre-Dame et progressivement, ses organes s’assimilent à ceux de cet établissement.

Comités de bienfaisance – Bureaux de bienfaisance

Après la suppression des tables des pauvres en 1795, les municipalités sont chargées d’assurer l’aide des pauvres en leur ressort. Face à la défaillance de celles-ci, les autorités françaises instituent en l’an VII des Comités de bienfaisance, puis en l’an XI des Bureaux centraux et auxiliaires de bienfaisance. Les seconds sont attachés à chaque paroisse, le culte catholique étant réhabilité suite au Concordat conclu entre Napoléon et le pape Pie VII.

L’action des bureaux de bienfaisance perdura jusqu’en 1925 et la création des Commissions d’assistance publique