Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Malgré leur mauvaise réputation, les femmes enceintes isolées accueillies au sein du Grand Hôpital sont assistées de sages-femmes rétribuées. Dès 1466, elles et leurs consœurs malades sont logées à proximité d’une chapelle dédiée à Marie-Madeleine, pécheresse par excellence convertie par le Christ. La morale chrétienne et ses symboles doivent marquer les esprits !

Parmi toutes les demandes qui arrivent aux autorités, celles-ci privilégient une aide en argent plutôt qu’un accueil dont les places sont limitées. A la fin du XVIe siècle, la charge d’hébergement des hôpitaux est telle que le Magistrat choisit d’accorder une pension à une aveugle handicapée plutôt qu’une place au sein d’une institution. Ce n’est qu’en dernière extrémité que les personnes sont prises en charge.

La léproserie des Grands Malades est implantée hors les murs sans doute en raison de sa nature de communauté religieuse mais aussi par une volonté de protéger la population d’une éventuelle contagion. En période d’épidémie, le contrôle des portes de la ville est renforcé afin d’interdire l’accès aux pestiférés. C’est le cas lors de la peste de 1532 comme en atteste le compte urbain. Il s’agit clairement d’une mesure de prévention, mais dont l’effet reste mitigé.

Lorsque l’épidémie touche une maison, les occupants sains sont soit mis en quarantaine, soit invités à quitter momentanément la ville. L’objectif est d’isoler les personnes infectées et de réduire ainsi la propagation de la maladie.