Les personnes âgées comme les pauvres qui sont accueillis au sein du Grand Hôpital de Namur peuvent tomber malades. Le règlement de 1763 atteste la primauté des soins de l’esprit sur ceux du corps. Le non-respect du sacrement de la confession entraîne des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’institution quel que soit l’état du malade. En cette matière, le curé a tout pouvoir pour faire respecter ce principe. En 1791, les peines sont celles que le Pasteur jugera convenir d’infliger.
Les personnes âgées en fin de vie ont droit chaque semaine à une distribution de viande en plus que les autres hospitaliers. Les instructions de la gouvernante formulées en 1763 l’attestent.
Lorsque quelqu’uns ou quelqu’unes des des hopitaliers viendront a deceder, la cour ordonne à la gouvernante de faire appeler le maitre, d’icelui tenir ensemble inventaire des pieces et nippes qui etoient a l’usage du defunct.
Lorsque la mort intervient, les vêtement du défunt sont inventoriés par la gouvernante et par le maître du Grand Hôpital afin d’être récupérés et éventuellement réaffectés suivant les besoins. Comme les hospitaliers reçoivent leurs vêtements et uniformes de l’établissement, celui-ci les récupère à leur sortie quelle que soit la forme de celle-ci.
Même après la mort, certaines personnes restent privilégiées. C’est le cas notamment de sœur Renne, décédée le 20 février 1672, servante fidèle du Grand Hôpital, qui, la première, reçoit comme sépulture une fosse creusée dans la chapelle Saint-Nicolas. Sur toute la période couverte par le registre des morts du Grand Hôpital, au moins 18 personnes furent enterrées en ce lieu. Parmi les tombes mises au jour devant l’autel lors des fouilles archéologiques, figure certainement celle de Jeanne Damoiseaux, mère du curé desservant l’oratoire, morte le 1er novembre 1708.
En 1765, la Table des pauvres de Vedrin (Frizet) intervient aussi pour assurer un enterrement digne à une pauvre veuve dont les enfants sont démunis. Elle acquiert les planches nécessaires à la fabrication de son cercueil.
