Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

La condition de pauvres est acceptée et donne droit à un secours pour autant qu’elle soit justifiée par les circonstances de la vie. En 1632, une veuve de bourgeois de Namur chargée de 7 enfants connaît des difficultés pour assurer leur subsistance et est menacée d’expulsion de sa maison par son propriétaire. Une aide supportée par les revenus de la charité des pauvres est donc ordonnée par le Magistrat de Namur. De même, en 1766, la table des pauvres de la paroisse de Frizet intervient pour soutenir une femme dont le ménage est dans la misère en raison de la maladie de son mari. Dans chaque cas, ce sont les autorités locales qui prennent la décision d’aider les requérants et qui choisissent la nature du soutien.

Pour assurer une aide aux pauvres qui le méritent aux yeux de la société, les tables des pauvres reçoivent des biens de la part de toutes les catégories sociales. Les donateurs souhaitent ainsi se conformer à la doctrine chrétienne. Le grain et l’argent récoltés sont le fruit des surplus générés par les économies agricole et urbaine de la fin du Moyen Age et de l’époque moderne. En 1313, la table des pauvres principale de Namur compile dans un livre foncier l’ensemble de ses revenus et des charges qui y sont liées.

Les tables des pauvres paroissiales ou urbaines organisent régulièrement des distributions de grain, de denrées ou d’argent aux pauvres de leur ressort afin de les aider à survivre. C’est par exemple le cas chaque année à Flawinne. En 1630, 17 bénéficiaires reçoivent de l’épeautre provenant d’une rente sur les terres de l’église.