Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

En 1554, alors que la peste décime la population urbaine, le magistrat de la ville confie un enfant à nourrice, à charge de quitter la ville afin de le protéger de la maladie contagieuse. Celle-ci rend encore plus vulnérables les enfants en bas âge dont l’espérance de vie n’est déjà pas bien grande.

La mise à nourrice des enfants trouvés et orphelins accueillis par les institutions de bienfaisance est une pratique régulière sous l’Ancien Régime. Celle-ci est déjà attestée dans les premiers comptes conservés, par exemple, en 1369.  En 1781, 113 enfants sont ainsi à charge principalement de Saint-Jacques et dans une moindre mesure du Grand Hôpital.

Les enfants pauvres qui survivent à leurs premières années peuvent être accueillis à l’école dominicale. Ils y reçoivent un enseignement élémentaire et le catéchisme. L’emprise des religieux jésuites sur l’établissement est importante. L’absentéisme est sanctionné par des privations de distribution de pain ou, en cas de récidive, par le renvoi pur et simple.