Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Si les textes évoquent bien la possibilité d’une guérison, il apparaît cependant que le malade conduit à l’hôpital y décède souvent rapidement. Dès le XVe siècle, l’hôpital Saint-Jacques dispose d’un cimetière situé sur les fossés, en face de son implantation. En 1539, le fossoyeur du Grand Hôpital creuse pas moins de 26 tombes sur l’année. L’accroissement de la capacité d’accueil de l’établissement au XVIe siècle entraîne l’aménagement d’un cimetière dans son enceinte à l’emplacement d’une ancienne demeure seigneuriale. L’aire consacrée est bénie par l’évêque de Liège Corneille de Berghes en 1541.

Le desservant du Grand hôpital est chargé d’accompagner les malades en fin de vie. Seule l’extrême onction est réservée au curé de la paroisse Notre-Dame dont ressort l’institution.

Face aux blessures graves, comme face à la maladie, le personnel de l’hôpital est démuni. Nombre de soldats blessés y décèdent. Le livre des morts évoque ponctuellement aussi des accidents domestiques ou de travail. En 1641, un certain Jacque décède après être tombé de l’église des Jésuites de Namur. En 1642, Englebert des Moulins  succombe suite à l’incendie d’une maison au Grognon.