Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Le maître de l’hôpital est tenu de recevoir les malades, de leur fournir un lit et tout ce qui leur est nécessaire. Les comptes antérieurs confirment la situation constatée vers 1570 au moment du processus de réforme de l’institution.

Dès 1380, les comptes du Grand Hôpital mentionnent le recours à un médecin pour assurer les soins des pauvres blessés ou malades présents dans l’établissement. Les services d’un barbier et la fourniture de produits d’apothicairerie sont aussi régulièrement répertoriés. Toutefois, les connaissances médicales de l’époque ne permettent pas de résultats probants.

On recourt dès lors partout aux services de prêtres chargés d’assurer le soin des âmes, car, à l’approche de la mort, celui-ci est considéré comme plus important. En l’occurrence, le chapelain de Saint-Roch est rétribué en 1532 pour le service de l’oratoire construit dans l’enceinte de l’hôpital des pestiférés.

Durant la quarantaine des maisons touchées par la peste, les familles enfermées sont démunies. Elles demandent et reçoivent du Magistrat une aide pour se nourrir le temps nécessaire sur la caisse des hôpitaux. C’est le cas de Henri Boumal, pauvre bourgeois de Namur, qu’il a pleust a Dieu de l’affliger de la maladie contagieuse par la perte de l’un de ses enfans en 1636.