Pauvres de nous

Actions sociales à Namur hier et aujourd’hui

Au temps des prébendes, les frères et sœurs de la confrérie laïque reçoivent une série d’avantages de la part du Grand Hôpital de Namur : grains, nourriture, … En 1369, la répartition est inégale entre les hommes et les femmes. Cette discrimination disparaîtra à partir de 1372.

La vie de la communauté du Grand Hôpital de Namur est rythmée par les célébrations religieuses. Outre les cinq messes qui se disent chaque semaine dans les chapelles Saint-Gilles, Saint-Nicolas et Sainte-Marie-Madeleine, les fêtes sont bien présentes et donnent droit à des réjouissances et à des distributions de pitances spéciales. A Noël au XVIe siècle, poisson, viande de bœuf, vin et préparations sont au menu.

Au fil du temps, des mesures de plus en plus drastiques sont prises pour restreindre la liberté des résidents du Grand Hôpital, renforçant l’austérité du lieu censée mettre fin aux désordres observés. En 1763, les sorties sont limitées dans le temps et sont soumises à l’autorisation du curé. Les repas sont servis à heures fixes et les hommes sont tenus de se tenir à l’écart des femmes. Ceux qui le peuvent encore sont obligés de travailler sous les ordres du maître. S’ils venaient à ne pas déclarer les revenus reçus, ils sont, une première fois, retenus dans l’hopital quinze jours, une seconde fois, emprisonnés le même espace de tems et n’auront que du pain et de l’eau pour toutte nourriture, une troisième fois, chassés de l’établissement.

Depuis les origines, les personnes accueillies passent la nuit dans des dortoirs d’hommes et de femmes bien séparés. Le règlement prévoit aussi une extinction des feux assez précoce. Suite à la reconstruction de l’aile des femmes en 1667-1671, chaque emplacement est doté d’une armoire murale dont l’étude d’archéologie du bâti a permis la mise au jour. L’une de celle-ci fut dotée d’une peinture par une des résidentes, forme d’expression populaire de ses croyances.